Marius Robyr : un général profondément humain au service du sport !
15 avril 2024
Après avoir conduit la Patrouille des Glaciers de 1990 à 2008, Marius a ramené les épreuves du Cirque Blanc à Crans-Montana ; devenant depuis 2006 l’incontournable patron des épreuves de ski alpin en Valais. Homme de conviction, de détermination et de réalisation, il a obtenu l’organisation des Championnats du Monde 2027, offrant ainsi à tout un canton et à notre station un nouvel écho international de première importance !
Quel a été l’élément déclencheur de la relance des Coupes du Monde à Crans-Montana en 2006 ?
En 1987, l’organisation des Championnats du Monde a été un succès sur tous les plans. Malheureusement, après cette date, les Courses de Coupe du Monde n’ont quasiment plus été organisées. En 2006, Monsieur le Conseiller d’Etat Jean-Michel Cina est venu à la rencontre des 6 présidents de Commune et leur a présenté sa stratégie, à savoir : le canton du Valais se doit de revenir dans le circuit des courses de Coupe du Monde et qu’il souhaite que ces courses se déroulent à Crans-Montana. Si la réponse est négative, il partira à la recherche d’une autre station valaisanne. Devant, cette captivante situation, les présidents ont à l’unanimité spontanément répondu positivement. Et ce même jour, ils m’ont appelé pour prendre en charge l’organisation de ces épreuves.
La piste du Mont-Lachaux est aujourd’hui considérée comme la plus belle descente du circuit féminin. Comment est née cette idée assez géniale de valoriser un tracé qui n’avait jusque-là jamais été exploité ?
La piste du Mont-Lachaux est certainement la plus belle, la plus difficile et la plus technique du circuit alpin. En 1987, elle avait déjà été retenue pour la descente des Dames. Par contre, elle ne répondait plus du tout aux exigences de la FIS et d’importants travaux ont dû être entrepris : élargissement – remodelage – modification du tracé, etc…
Depuis la reprise des courses, notre station a accueilli essentiellement des épreuves féminines. Pourquoi est-il si difficile de faire sa place dans le calendrier masculin ?
Effectivement, ce sont surtout les filles qui ont dévalé la piste du Mont-Lachaux. En 2012, les hommes ont participé à un Super-G, gagné par Didier Cuche, ceci sur la piste Nationale. Sur cette piste également, d’importants travaux de remodelage ont dû être effectués. A ce sujet, Bernhard Russi a dit que c’était la plus belle piste de Super-G de la Coupe du Monde. En Suisse, il y a déjà deux classiques pour les hommes : Wengen et Adelboden, il est donc très difficile d’avoir des courses masculines supplémentaires.
Le 1er janvier 2017, la Commune de Crans-Montana débutait son existence officielle. Cette situation a-t-elle été un vecteur de facilités pour ton Comité dans le cadre de l’organisation des courses ?
Lorsque j’ai repris en 2006, la présidence de ces courses, j’ai immédiatement fixé 3 objectifs :
- Revenir avec des courses dans le circuit alpin
- Devenir une CLASSIQUE
- Enfin, organiser à nouveau des Championnats du Monde de ski alpin.
Ces 3 objectifs ont été atteints. C’est vrai que le fait que dès 2017 Crans-Montana devienne une CLASSIQUE, ce fut une grande fierté car notre travail de qualité a été reconnu et apprécié.
De par ton expérience, hormis le ski et le golf, notre station a-t-elle encore l’opportunité et les moyens d’organiser d’autres grandes épreuves pour rester positionnée sur l’échiquier sportif international ?
Très certainement oui, que ce soit en hiver ou en été. J’en veux pour preuve l’organisation en 2025 des Championnats du Monde de Mountain Bike.
Après 2027, Crans-Montana sera-t-elle toujours présente dans le calendrier de l’élite du ski mondial ?
Je reste convaincu que oui. Il ne faut surtout pas faire la même erreur qu’après 1987. L’exemple à suivre est celui de St-Moritz qui n’a cessé d’organiser des courses de Coupes du Monde, après les Championnats du Monde en 2003 et 2017. Je pense que si tout se déroule normalement, pourquoi ne pas prévoir l’organisation de nouveaux Championnats du Monde en 2040 !
Ouvrir une nouvelle ère pour les coupes du Monde en 2006, obtenir les Championnats du Monde en 2027, l’homme d’action que tu es aura certainement encore un défi à relever ?
Mon slogan a toujours été : « servir et disparaître pour mieux réapparaître ailleurs ». On verra où ?
Si tu devais garder un moment fort de toute cette aventure, ce serait lequel ?
J’en ai beaucoup. Mais, le plus fort, c’est certainement le moment où le Président de la FIS a annoncé que Crans-Montana était la station retenue pour l’organisation des Championnats du Monde en 2027.
Je profite pour REMERCIER les 9 membres du Comité Directeur et les 96 personnes du Comité d’organisation ainsi que les 400 bénévoles qui ont toujours effectué un travail de très grande qualité en appliquant à la perfection la règle des 5 P :
Patron – Professionnel – Perfection – Passion – Plaisir